• Promo d'échelon 2015

     

    PROMOTION PLP 2014-2015

    Echelons

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

     GRAND CHOIX

    (note du dernier promu)

    72.23

    76.4

    79.5

    82.9

    86.5

    90.2

    92.8

     CHOIX

    (note dernier du promu)

     

    73.97

    76.4

     

    79.5 

     

    84

    87.4

    90.3

     

    INTERVENTION DU SNUEP-FSU

    CAPA PROMOTION ECHELONS PLP

    DU 11 FÉVRIER 2015 

    La commission paritaire relative aux promotions d’échelon est attendue chaque année avec impatience et anxiété par tous les PLP promouvables de l'académie (1561 cette année). En effet, chaque année depuis que le point d'indice est gelé et qu'une revalorisation de la retenue pour la pension s'impose, les collègues voient leur traitement net diminuer en janvier de plusieurs dizaines d'euros. La promotion devient alors le seul moyen d'espérer une revalorisation salariale. Dans le même temps, l'inflation et donc les prix à la consommation continuent d'augmenter. La situation sur le pouvoir d'achat des enseignants devient de plus en plus critique. Une étude récente du CNRS montre que la valeur de richesse du point d'indice est désormais inférieure à celle de 1969, soit une dépréciation globale de plus de 25 %. Et si l’on compare les salaires médians des enseignants fonctionnaires, la France est désormais 24e sur les 25 pays membres de l'OCDE, alors que pour tous les autres indicateurs en général elle se place beaucoup plus haut. En conséquence, le métier enseignant dans le pays fondateur de l'école républicaine se paupérise à grande vitesse. Au delà des difficultés financières des collègues, la paupérisation a un impact majeur sur l'attractivité du métier. Il ne faut pas s'étonner qu'il soit aussi difficile de recruter pour répondre aux ouvertures de postes de ces dernières années. On voit bien que ce sont les efforts pour redonner des moyens humains à l'école qui risque de s'avérer vains. Les seules réponses financières qui ont été apportées ces derniers temps sont exclusivement indemnitaires. En cumulant l'Indemnité de Mission Particulière et l'Indemnité de Sujétion, les collègues pourront prétendre au maximum à 1500 euros par an, soit 125 euros par mois, ce qui est à peine plus élevé que la part variable de l'ISOE et tous n’y auront pas droit. On ne peut sérieusement pas parler de revalorisation salariale. Encore aujourd'hui, la seule solution pour beaucoup de collègues d'avoir un salaire digne est de cumuler les heures supplémentaires, et ce au prix des dégradations de la qualité et des conditions de leur travail.

    C’est pour toutes ces raisons que le SNUEP a participé au sein de notre fédération la FSU au mouvement social national de la semaine dernière.

    Cependant, si le SNUEP se mobilise en faveur de l’augmentation des salaires statutaires, si le SNUEP défend le principe d’une évolution des carrières, il ne soutient pas pour autant le régime de notation et d’avancement d’échelon actuel : ce système a tendance à conduire à des disparités injustes dans la progression des carrières  entre disciplines et parfois même entre secteurs géographiques ; en outre, en associant évaluation et avancement, il n’encourage pas à des échanges constructifs entre collègues et IEN, qui permettraient pourtant au système éducatif de s’améliorer. Enfin, cette année encore, ce seront plus de 25 % des collègues promus qui le seront à l'ancienneté, soit plus d'un collègue sur quatre qui ressentira l'absence de reconnaissance pour son travail et sa mission.

      Le SNUEP-FSU remarque néanmoins avec une grande satisfaction que l'harmonisation des notes pédagogiques, commencée il y a maintenant 5 ans, continue de porter ses fruits et que la cohérence des notes à un même échelon continue de s’améliorer, et que donc les inégalités entre collègues continuent de se réduire.  Toutefois, un trop grand nombre d'anomalies demeurent. On s'étonnera ainsi qu'un collègue ayant 7 ans d'ancienneté et promouvable au 6e échelon puisse obtenir l'incroyable note pédagogique de 52. Pour cette raison, le SNUEP-FSU réitère comme les années précédentes sa demande d’un bilan de l’harmonisation des pratiques de notation, afin que les commissaires paritaires puissent intervenir avec rigueur sur ce dossier, dans le souci de garantir l’égalité de traitement des collègues.

    Enfin, on ne peut passer sous silence les problèmes créés par le manque d'inspection dans l'Académie. Cette année il a fallu vieillir la note pédagogique de 414 collègues car ils n'avaient pas vu leur inspecteur depuis au moins 4 ans. C’est donc plus du quart des promouvables qui ne sont pas inspectés en temps et en heure. Pire encore, parmi eux, 80 n'ont pas été inspectés depuis plus de 7 ans et pour certains l’inspection remonte même à 1997 ! 5 collègues n'ont même jamais vu un inspecteur. On relève le cas d'un collègue ayant 18 ans d'ancienneté et n'ayant jamais été inspectée. Et ces manques d'inspection ne sont pas égaux selon les matières. Ainsi, en Arts Appliqués, Lettres Histoire, Lettres Anglais et Électrotechnique, ce sont plus de 30 % des collègues promouvables qui ont vu leur note pédagogique vieillie. Il y a donc dans l'Académie un vrai problème d'équité d'accès à l'inspection. La raison est bien connue, il s'agit du manque d'inspecteurs. Mais nos collègues ne sont pas responsables de ce manque, et donc n'ont pas à en subir les conséquences par un avancement de carrière forcément ralenti. Car le système actuel de vieillissement de la note pédagogique de 0,5 points par an, avec un plafonnement de 2,5 points, s'il il a le mérite d'exister, ne limite que superficiellement l'inégalité d'accès au grand choix et au choix. En effet, les collègues inspectés régulièrement tous les 3 ans peuvent espérer une progression moyenne par an de leur note de 1,33 points, ce qui comparés aux autres leur assure le grand choix. Et les 80 collègues non inspectés depuis au moins 7 ans cités précédemment ont de fait leur vieillissement plafonné à 2,5 points, et sont donc mathématiquement condamnées à des promotions uniquement à l'ancienneté. Le SNUEP-FSU demande donc à ce que ces collègues soient prioritaires pour les prochaines inspections, et demande officiellement l'organisation prochaine d'un Groupe de Travail afin de réfléchir tous ensemble à une solution plus égalitaire pour limiter les conséquences des problèmes d'inspection de l'Académie et donc de mieux se rapprocher de l'équité de traitement des fonctionnaires.

    Le SNUEP-FSU tient, pour finir, à souligner la communication toujours aussi aisée et constructive avec la DPE8. Les commissaires paritaires remercient la division des personnels pour sa volonté de faciliter leur travail. Toutefois nous réitérons notre demande de l'an passé de pouvoir disposer du récapitulatif du nombre de mois d'ASA consommés,  de leur date de prise en compte et de leur reliquat. L'absence de ce document empêche tout travail de vérification de notre part pour vous soumettre les erreurs éventuelles. Nous demandons donc que ce récapitulatif soit fourni systématiquement avec les documents de travail transmis aux commissaires paritaires, sans qu’ils aient besoin d’en faire la demande.

    Pour conclure, le SNUEP-FSU tient à rappeler ses mandats, confirmés lors du dernier congrès national: 

    - La reconstruction de la grille indiciaire avec intégration des indices de la hors classe qui disparaît en tant que telle.

    - L'entrée dans le métier avec un indice de départ à 540, soit un salaire brut de 2500€

    - La création d'un 12e échelon à l'indice terminal 963, soit un salaire brut de 4436,78€

    - Un rythme d'avancement rapide en début de carrière et identique pour tous, permettant d'atteindre le 8e échelon en 9 ans à l'indice  804, indice supérieur à celui actuel du 7e échelon de la hors classe, représentant ainsi 80% du salaire maximum revendiqué.

    - La rétribution de l'heure supplémentaire obligatoire en fonction de l'indice de l'enseignant et majorée de 25%

    - L'intégration de toutes les indemnités dans le traitement indiciaire

    - Le rattrapage du pouvoir d'achat par l'augmentation de la valeur du point d'indice qui a perdu 25% en 20 ans. 

     

    Ces revendications ne sont ni fantaisistes ni utopistes mais correspondent à une attente forte  et de plus en plus une nécessité pour les collègues qui demandent une reconnaissance objective de leur métier d'enseignant et un juste rééquilibrage entre les cadres de la Fonction publique et ceux du privé touchant en moyenne une rémunération de 50% plus élevée !

    Le SNUEP-FSU continue à demander l'abandon de toute notion de mérite, notion éminemment subjective voire arbitraire et source de divisions au sein des équipes pédagogiques. 

    Mesdames, messieurs, je vous remercie de votre attention.